Dimanche 28 juin 2020, les dés seront jetés. Hidalgo annoncée en tête des sondages, c’est mettre Paris en danger. Danger pour les parisiens, danger pour l’environnement, danger pour la ville. Miss Mad prend parti et explique pourquoi l’alliance de la « terroriste de la ville » avec les écolos revient à prendre les gens pour des cons (veuillez me pardonner l’expression).
Paris, capitale de l’hérésie urbaine
Paris, juin 2020… Depuis déjà trop longtemps, Anne Hidalgo règne sur la ville, la défigurant à grand renfort de pelleteuses et de tranchées creusées dans le bitume. Objectif : killer la circulation en « encourageant » les automobilistes à laisser leur voiture au garage. Parce que, vous l’aurez compris : Paris est une ville du futur, une ville durable, une ville où il fait bon vivre et se déplacer à vélo, en bus ou en métro.
Le fait est qu’il y a bien eu des améliorations : des pistes cyclables en veux-tu-en-voilà, et… euh… Non, en fait, je ne vois pas bien. Et même les pistes cyclables… Mais qui a bien pu décider de leur implantation ???
Les photos ci-contre (prises par une cycliste, aka moi), sont pour le moins affligeantes. Autour de la place de l’Étoile, des pistes cyclables installées à l’intérieur de la rue, côté Étoile, ce qui oblige les cyclistes à traverser la route pour les rejoindre comme pour en sortir (ce n’est tout de même pas compliqué de réfléchir aux flux avant de construire). Pistes cyclables qui servent d’ailleurs à tout : livraison, stationnement de véhicules de police ou de bus (sic !), bande d’arrêt d’urgence pour automobilistes en perte de repères, mais aussi travaux (ah, tiens, les travaux…). Bref, ce qui aurait pu être une belle idée, a tout simplement été réalisé à la va-vite, en mode « je dois absolument démontrer que j’agis pour Paris, pour qu’on me réélise ».
Parole de slow-cologiste
Loin de moi l’idée de refuser de faire avancer Paris et de la rendre plus verte. Mais, pour engager un changement durable et obtenir l’adhésion de la cible, encore faut-il le faire dans l’ordre, en commençant par se poser les bonnes questions et en proposant des alternatives viables.
Donc Hidalgo s’allie aux verts pour proposer une ville plus green. Dans l’absolu, l’idée de me tente. Encore une fois, si j’ai une voiture, je me déplace essentiellement à vélo. Exceptions à ma chère bicyclette bleue : transport d’objets lourds (même si je sais faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour récupérer un sapin de Noël ou une imprimante à vélo), sortie tardives, sorties à deux (non, je ne colle pas mon amoureux dans le panier – il est tout mince, mais il n’y tient pas), certains déplacements professionnels, notamment en banlieue, temps pourri (j’ai bien la cape de pluie, la jupe de pluie et un casque, mais qui a envie de se balader à vélo sous une pluie torrentielle ?).
Globalement, je fais 1500km par an sur ma bicyclette et, franchement, rien que pour ça, je devrais avoir un bonus environnemental (soit dit en passant, ça fait plus de six mois que j’ai demandé le remboursement pour achat d’un VAE, je l’attends toujours et, pire, il semble s’être « évaporé » de mon espace en ligne…). Bref, on ne peut pas dire que je sois une automobiliste rageuse, encore moins opposée aux nouveaux modes de déplacement.
Hidalgo : le bilan d’une maire avide de pouvoir
Faisons un état des lieux simple, et tentons de mettre un peu de logique dans toutes cette pagaille.
- Diminution du nombre d’emplacements de stationnement : s’il y a moins de places, il y a toujours autant de véhicules. S’il y a toujours autant de véhicules, les conducteurs cherchent plus longtemps où se garer. Consommation de carburant : +++
- Suppression de voies pour les voitures : pour « favoriser les modes de transport alternatifs », on leur fait plus de place, parfois trop (il y a avait déjà une double piste cyclable rue de Rivoli, inutile de condamner le passage pour les voitures). Les véhicules se concentrent sur les autres routes. Consommation de carburant : +++ Augmentation du trafic : +++ Augmentation de l’énervement au volant : +++
- Laxisme face aux vélos et trottinettes : feux rouges grillés, priorités refusées, sens interdits ignorés, trottoirs inondés… Ah, c’est beau de donner tous les pouvoirs à ceux qui ne connaissent même pas le code de la route (ou l’ignorent sciemment). Augmentation du nombre d’accidents : +++ Taux de haine envers les cyclistes et trottinettistes (joli mot, je trouve) : +++
Faites ce que je dis, pas ce que je fais
Qui se souvient avoir vu Hidalgo se déplacer à bicyclette ou dans les transports en commun ? En-dehors d’opérations séduction savamment orchestrées par l’équipe de com’ de la maire, c’est le néant. Celle qui prône la bicyclette a-t-elle jamais fait le trajet entre son domicile du 15ème et la Mairie de Paris à vélo ? Sait-elle seulement ce que ça implique ? Par où passer ? Quels sont les dangers et les obstacles sur la route ? Certainement pas les mêmes qu’au volant de sa Zoé – certes électrique, mais qui nécessite une escorte qui, elle, ne l’est pas.
Pareil pour les transports en commun. A-t-elle la moindre idée de ce que représente un trajet en métro aux heures de pointe ? La chaleur, le manque de place, les odeurs aussi… Et le temps d’attente… Les incidents techniques et les incidents voyageurs. Ou encore les grèves, les intempéries, les retards..? La maire de Paris semble avoir fait sien le dicton bien connu de ceux qui donnent des leçons sans jamais se les appliquer…
A minima, il faudrait demander leur avis à ceux qui pratiquent la ville au quotidien, sans escorte ni passe-droit, ceux qui arrivent en rendez-vous en sentant le chien mouillé parce que si les pistes cyclables s’élargissent, rien n’a été envisagé en cas de pluie, ceux qui endurent la moiteur du métro ou du RER par temps de canicule (un phénomène qui, semble-t-il, va devenir de plus en plus fréquent – JDCJDR).
Place aux riches !
Résumons un peu la situation : à ma droite (oui, je sais…), la maire de Paris, grande favorite pour les municipales 2020 (mais OUVREZ LES YEUX, LES GENS !!!) depuis qu’elle a pactisé avec les écolos, soit-disant socialiste, à ma gauche, les parisiens. Hidalgo prétend vouloir plus de social, plus de vert, moins d’injustice et de pollution. Sur le papier, c’est vrai que ça fait joli ; dans la réalité, on est loin du compte…
Reprenons l’exemple des automobiles. Ah, la voiture… Après nous en avoir collé pour 40 millions par an jusqu’en 2023 avec Autolib’, on cherche à nous faire abandonner un moyen de locomotion autrement plus confortable que le métro. Donc, plutôt que de moderniser le métro, de le rendre plus propre et plus efficace, on taxe les voitures…
Avec un premier effet sur la pollution, les embouteillages et la mauvaise humeur. Mais c’est le second effet Kiss Cool qui est le plus insidieux : la politique d’Hidalgo rend service… aux plus riches. La rue de Rivoli ? Pour les taxis. Or, qui se déplace en taxis..? Les gens qui ont les moyens. La circulation dans Paris ? Il faut avoir une voiture neuve, peu polluante, ou en tout cas qui passe les contrôles. Traduction : il faut investir. Et tout le monde n’a pas les moyens de troquer sa Peugeot 106 pour une Tesla flambant neuve. Le prix du stationnement augmente ? Pour ceux qui gagnent un SMIC, c’est un poids supplémentaire ; pour ceux qui n’ont pas de fins de mois difficiles, c’est un pourboire… Je continue la démonstration ? Ou ça commence à faire son chemin..?

Si n’aimes pas Paris, quitte-la !
Depuis toujours, je suis parisienne. Née au cœur de la ville, j’y ai grandi, étudié, aimé… Et Paris, je l’aime ! C’est ma ville, la plus belle ville au monde (avec Rome et Vienne) et j’ai envie de tout sauf de la voir s’abîmer.
Ce n’est visiblement pas le cas de tout le monde et, au risque de m’en prendre (encore) à notre chère maire, il serait temps qu’on place à sa tête quelqu’un qui l’aime aussi, ou en tout cas qui l’aime plus que le pouvoir. Quelle tristesse de voir combien d’initiatives abracadabrantesques ont été lancées par Hidalgo (le jour où elle se décidera à répondre sur Twitter, je mettrai peut-être un « Madame » avant). On a l’impression que tout est bon pour garder sa place, quitte à faire du grand n’importe quoi.
Alors peut-être qu’au lieu de saccager notre capitale, cette dame aux idées si particulières ferait mieux de s’expatrier dans une autre ville (personnellement, un autre pays me semblerait une idée bien plus alléchante, tant qu’on ne peut décemment pas l’envoyer sur une autre planète – quoique… Elon Musk, si tu me lis : j’ai trouvé la candidate parfaite pour creuser sur Mars).
Je rêve de ma ville en version plus durable, plus propre, plus accueillante, plus rayonnante… Mais, si Hidalgo passe le 28 juin, Paris continuera sa transformation absurde, défigurée par une femme que rien ne semblera pouvoir arrêter… Parisiens, écolos, gens sensés, (ré)agissez ! Allez voter et débarrassons-nous, une bonne fois pour toutes, d’une politique calculatrice, hypocrite et qui trahit sans vergogne les idéaux qu’elle revendique.
#RendezMoiParis #HidalgoAuxOubliettes #Paris2020